Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du mercredi 21 mars 2001
Éducation

Les élus seront consultés sur la carte scolaire du 1er degré, promet Jack Lang

La carte scolaire dans le premier degré - la répartition des postes d'enseignants par académie chaque année- devrait désormais être établie en concertation avec les parents d'élèves, les représentants des personnels et les élus, selon Jack Lang. C'est ce qu'a promis le ministre de l'Education nationale, mardi matin, lors de la présentation du rapport du « groupe de travail sur la carte scolaire du premier degré » présidé par Jean-Paul de Gaudemar, directeur de l'Enseignement scolaire. Mis en place en juillet dernier et composé de représentants d'associations de parents d'élèves, de syndicats d'enseignants ou encore d'élus, ce groupe était chargé de faire un bilan de la carte scolaire sur ces dix dernières années, et des propositions pour améliorer la répartition des moyens. Dans son rapport, on peut notamment lire que, malgré une « amélioration globale des moyens consacrés au premier degré » entre 1990 et 1999, « la préparation de la carte scolaire fait l'objet de fortes critiques et engendre des insatisfactions » du fait d'une approche de l'administration jugée « trop comptable » et « peu transparente » par les parents ou les syndicats d'enseignants. Résultat : tous les ans, la publication de la carte scolaire apporte son cortège de manifestations et d'occupations d'écoles pour protester contre le manque de moyens ou la suppression d'une classe dans tel ou tel département, un « rituel national pas très heureux », selon Jack Lang. Le ministre estime donc que ''nous ne pouvions faire autrement que de jouer la carte de la transparence et de la concertation'' avec un souci « d'équité et de justice dans la répartition des moyens ». Le groupe de travail dans sa forme actuelle va donc être reconduit dans sa mission d'indicateur de l'évolution de la situation. Et à chaque niveau -national, académique, départemental- il propose qu'une instance de concertation constituée des élus, des parents et des personnels soit créée et soit « le lieu de réflexion stratégique sur la carte scolaire ». Pour mettre en place la carte scolaire, le rapport préconise d'ajouter au critère d'évolution démographique les problèmes sociaux rencontrés dans certaines régions et les questions de territorialité, à savoir éviter les fermetures d'écoles dans des zones très rurales sous prétexte qu'il n'y a qu'un petit nombre d'élèves. « Il faut qu'il y ait des écoles le plus près possible des lieux d'habitation des élèves. On doit accepter qu'il y ait des écoles plus petites avec moins de classes et parfois une classe unique. L'école doit être un service public de proximité », a indiqué M. de Gaudemar. De leur côté, le Syndicat national des instituteurs et le Syndicat des enseignants (SNUIpp et SE-UNSA, les deux principales organisations syndicales du premier degré) sont plutôt satisfaits de cet effort de concertation. En revanche, ils contestent le fait que la répartition du nombre de postes, qui se fait par académie, ne soit pas remise en cause par le groupe de travail. « La globalisation des caractéristiques territoriales ou sociales au niveau académique ne permet pas de prendre correctement en compte les diversités souvent très contrastées des situations départementales », estime ainsi le SE. La Fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE), pour sa part, espère que les propositions du rapport vont effectivement être entérinées par Jack Lang. Car pour la FCPE, « toute tentative d'amélioration du fonctionnement de la carte scolaire sera vaine si l'attachement exprimé à la transparence ne reste qu'une formule rituelle ». <scr

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